Portrait d’Aurore : le vélotaf avec des enfants

Dans la série de portraits de vélotafeurs et vélotafeuses du quotidien, nous avons rencontré Aurore. Maman de deux enfants de 4 et 8 ans, elle arrive à combiner vélotaf et présence pour ses enfants à la sortie de l’école. Un rythme qu’elle vit au quotidien, mais sans se mettre la pression.

La Sacoche Hirondelle : Depuis quand est-ce que tu utilises ton vélo pour aller au travail ?

Aurore : J’ai commencé à faire du vélo au quotidien lorsque j’étais étudiante à Grenoble. J’ai habité dans plusieurs appartements et à chaque fois, j’allais au campus à vélo. Ce choix était aussi motivé par le fait que j’allais souvent chez des ami.e.s dans un quartier ou l’autre et qu’ainsi, je pouvais rentrer à l’heure que je voulais, sans dépendre des derniers trams.

Vélotaf enfants

J’ai passé ensuite quelques temps à Paris, où j’utilisais plutôt le métro, puis quand je suis arrivée dans la Drôme, j’ai repris avec joie mon vélo. D’une part, parce qu’à cette époque, nous n’avions qu’une seule voiture avec mon compagnon. D’autre part, parce que je travaillais chez moi et que la crèche de mes enfants était facilement accessible en deux roues.

Depuis cette époque, je continue d’utiliser très régulièrement mon vélo. Même si je me définis plutôt comme une « flexitarienne » du vélo que comme une puriste.

Qu’est-ce que tu entends par « flexitarienne » du vélo ?

Disons que j’utilise mon vélo pour venir travailler environ 65 % du temps.
Mon choix dépend, en général, de trois choses :
– la motivation des enfants à aller en vélo à l’école,
– mon niveau de fatigue
– la météo annoncée.
L’inconvénient aujourd’hui, c’est que ça ne me permet pas de me passer de voiture, puisque j’alterne souvent.

Et comment t’organises-tu avec les enfants, lorsqu’ils sont partants pour le vélo ?

Il faut savoir que j’habite en haut d’une très longue montée. Pour la descente, c’est relativement simple mais pour le trajet du retour, ça a été un sacré casse-tête !

Aujourd’hui, nous avons trouvé un mode de fonctionnement qui roule. J’ai un vélo à assistance électrique équipé d’un siège, pour mon cadet. L’aîné possède son propre vélo, que je tracte dans la montée. Cette configuration permet aussi de récupérer les enfants en voiture puisqu’il est aisé de mettre un vélo enfant dans le coffre.

J’ai un temps envisagé d’acheter un dispositif « follow-me », mais c’est un sacré investissement pour l’usage que j’en aurais. Et ensuite, cela signifie qu’il faut balader toute la journée le dispositif sur mon vélo… ce qui est plutôt encombrant.

Vélotaf Drôme

Quel est ton équipement à toi ?

Alors moi, je déteste acheter de nouvelles choses. Du coup, j’utilise en général ce que j’ai déjà, que ça soit adapté, ou non. Par exemple, j’ai longtemps utilisé un sac-à-dos pour transporter mon ordinateur et mon pique-nique. Ça n’était pas très agréable, mais je faisais avec.

Depuis, j’investis petit à petit pour que ça devienne plus confortable. Je prends mon temps et je galère un peu quand il fait froid. Mais l’essentiel, c’est que ça ne me démotive pas !

Pour finir, quel conseil donnerais-tu à des personnes qui hésitent à aller au travail en vélo ?

C’est simple : ne soyez pas absolutistes ! Si vous commencez en vous disant que, dorénavant, vous irez au travail à vélo tous les jours, par tous les temps, c’est le meilleur moyen de ne pas y arriver.

Soyez indulgent avec vous-même, ne vous mettez pas la pression et surtout faites du vélo par plaisir. C’est, à mon avis, la clé pour que ça devienne une bonne habitude.

Et si je peux me permettre un second conseil : ne soyez pas rebutés par le coût des équipements, surtout avec des enfants. Une belle remorque, un vélo-cargo électrique surpuissant, c’est sûr que c’est l’idéal, mais le prix peut être décourageant. Heureusement, il existe l’occasion et le système D. On peut toujours se débrouiller avec quelques indispensables pas forcément très coûteux !

J

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