Cette randonnée vélo de 5 jours s’adresse à celles et ceux qui n’ont pas (trop) peur du dénivelé ! Son principe : grimper et parcourir les 4 grands causses cévenols classés à l’UNESCO.
Un causse, c’est un plateau calcaire bordé par des gorges profondes où coulent de belles rivières. Vous comprendrez donc que l’itinéraire alterne entre des petites routes sur des plateaux arides et de jolis dénivelés pour passer les rivières. Un régal pour tout cyclo qui apprécie la variété de paysages et les étendues à perte de vue.
Infos pratiques pour les grands causses à vélo
Niveau : sportif
Départ : Saint-Chély d’Apcher (48 – gare SNCF)
Arrivée : Béziers (34 – gare SNCF)
Distance : 280 km – conseillé en 5 jours
Paysages : Plateaux paturés par les vaches, petits villages dans les gorges et belles grimpettes à flanc de colline 🐄.
Sacoches recommandées pour ce trajet : Une paire de sacoches Annie
Chaussée : Petites routes tranquilles
Retrouvez l’itinéraire (carte et gpx) : ici
Détail de l’itinéraire “parcourir les grands causses à vélo”
🐄 Jour 1 : Saint-Chely-d’Apcher -> La Canourgue
Le départ de Saint-Chely-d’Apcher permet de commencer par le magnifique plateau de l’Aubrac. Pas tout à fait considéré comme un causse, parce qu’il est d’orgine volcanique et non calcaire, ses paysages restent superbes ! Le matin, la route slalome entre les prairies jusqu’à approcher Nasbinals (ville étape bien connue des pélerins de Compostelle). En passant, admirez la jolie cascade de Déroc. Elle apporte un peu de fraicheur dans la sécheresse de ce plateau.
La fin du plateau d’Aubrac approchant, la route s’élève en douceur jusqu’au passage du Col de Bonnecombe. Avec ses 1350m d’altitude, vous passez là le plus haut point de l’itinéraire, avant de plonger dans la vallée du Lot. Quelques villages parsèment votre route avant d’arriver à La Canourgue, en fond de vallée. Petite ville médiévale typique de Lozère, c’est l’étape idéale pour passer la nuit (par exemple au gîte communal, qui propose des chambres doubles).
🐎 Jour 2 : La Canourgue -> Meyrueis (48km, 2 causses à grimper)
C’est parti pour les causses ! Ce matin, on quitte la vallée du Lot pour le causse de Sauveterre. La montée permet de bien comprendre ce qu’est un causse : un plateau karstique bordé par des vallées profondément érodées. Une fois en haut, le plateau n’est pas tout à fait plat et la route s’évade entre forêts et paturages. C’est une première entrée en matière : l’aspect sauvage est bien visible mais l’oeil ne porte pas encore très loin.
C’est après Sainte-Enimie, et le passage de la vallée du Tarn, que les paysages s’ouvrent. Cette fois, c’est le causse Méjean qui se trouve sous vos roues. Plus paturé, les champs ouverts permettent de voir au loin. Les paysages deviennent grandioses, et les petites routes bucoliques ! Si vous êtes curieux.ses, n’hésitez pas à jeter un oeil du côté de la réserve des chevaux de Przewalski, une espèce en voie de disparation.
Pour la nuit, difficile de trouver où loger sur le plateau. Il faut donc descendre à Meyrueis, un charmant village touristique en bord de Jonte.
🐑 Jour 3 : Meyrueis -> Le Caylar (52km, 2 causses à grimper)
La journée commence avec une belle grimpette pour atteindre le causse noir. Pour celles et ceux qui ont le temps, un petit détour à la grotte de Dargilan est conseillé. Première grotte aménagée en France, elle présente des concrétions assez spéctaculaires. Et c’est l’occasion de comprendre, de l’intérieur, ce qu’est un plateau calcaire !
Le causse noir, appelé ainsi car il était couvert de pins à l’époque, est aujourd’hui un lieu d’élevage pour les brebis dont le lait sert à la fabrication du Roquefort. Sauf erreur, vous devrez croiser quelques troupeaux le long des routes empruntées. Une fois n’est pas coutume, le causse se termine par une belle descente et quelques jolis kilomètres dans les vallées du Trévezel et de la Dourbie. La petite ville de Nant permet de faire une petite pause et de se réapprovisionner avant la seconde montée du jour : celle du causse du Larzac. Il s’agit du plus grand ces causses, et aussi du plus méridional.
Côté itiniération, direction La Couvertoirade, un village médiéval très bien préservé (mais très touristique en saison), puis Le Caylar, votre étape du soir. Bien connu des voyageur.euses à vélo pour son festival, Le Caylar est une bourgade animée au sud du causse. L’atmosphère y est vivante, avec sa belle place centrale et ses quelques commerces animés. Pour la nuit, un camping et plusieurs gîtes sont disponibles à proximité du village.
♨️ Jour 4 : Le Caylar -> Bédarieux (60km, descente)
Après une nuit dans cette petite ville étape, l’itinéraire revient sur ses pas sur quelques kilomètres… avant de quitter définitivement les grands causses via le plateau de Guilhaumard. Après le petit col du Pas des Licous (plat en venant du causse), la descente vous mène jusqu’à l’Orb, la rivière qui prend sa source à deux pas du Caylar.
En fond de vallée, vous passez Ceilhes-et-Rocozels puis un grand lac. Petite montée avant de redescendre sur Avène, la (toute petite) ville thermale bien connue. A l’inverse des causses, l’environnement est maintenant verdoyant. Les arbres ont gagné en hauteur et leur feuilles verdissent le paysage. Un beau contraste après plusieurs jours dans des prairies rases caussenardes.
Pour la nuit, l’étape la plus simple est Bédarieux. Ancienne cité minière, la ville porte encore des traces de cette industrie défunte. La ville n’est donc pas particulièrement jolie, mais c’est le coeur commercial de cette petite région et les habitant.e.s se bougent pour redonner vie à leur ville.
🛟 Jour 5 : Bédarieux -> Béziers (63km, plutôt plat)
L’itinéraire le plus court pour relier ces deux villes n’est pas le plus sympathique. On vous conseille de finir tranquillement votre périple par une jolie voie verte qui descend la vallée de l’Orb : la Passa Païs. Après Colombières-sur-Orb, pensez à quitter le tracé de cette voie pour emprunter les Gorges de l’Orb. La route est un peu plus fréquentée, mais les gorges sont mignonnes avec de nombreux points de baignade. Ensuite, vous traverserez la plaine sur des petites routes “blanches” pour rejoindre Béziers, et sa gare SNCF.
🚴🏾♀️ Et si vous voulez pédaler encore quelques jours, retrouver notre itinéraire dans le Haut-Languedoc, qui passe dans la vallée de l’Orb et rejoint la belle cité de Carcassonne par la montagne noire.