Portrait de Sébastien : féru de vélotaf et autres mobilités douces

Dans la série des portraits de vélotafeurs et vélotafeuses du quotidien, nous avons rencontré Sébastien, féru de mobilités douces. Après avoir vélotafé quelques années en ville, il raconte l’évolution de ses pratiques de mobilités en fonction de ses lieux de vie et de la distance à son travail. Aujourd’hui maraicher, il a repris le vélo avec joie pour se rendre dans ses champs.

La Sacoche Filante : Depuis quand fais-tu du vélo pour aller au travail ?

Sébastien : J’ai vécu pendant une quinzaine d’années dans la région parisienne, où je me déplaçais en transports en commun. Un jour, j’ai changé de boulot et j’ai réalisé que le trajet pour aller à mon travail prenait 45 minutes en transports en commun, alors qu’il ne prenait que 20 minutes à vélo. L’idée de gagner 50 minutes par jour m’a motivé à ressortir mon vélo. J’ai retrouvé le plaisir de pédaler que j’avais quand j’étais enfant !

 

vélotaf et mobilité douce

Et depuis, tu ne déplaces plus qu’en vélo ?

Pas exactement. Après Paris, j’ai vécu à Montpellier, où j’ai continué de faire du vélo, puis à Marseille… Et là, ça c’est devenu un peu compliqué. Déjà, les infrastructures cyclables étaient totalement inexistantes. Et les conducteurs pas très coopératifs. Faire du vélo au quotidien, là-bas, c’est vraiment dangereux. En plus je me suis fait voler mon vélo.
J’ai donc privilégié la marche et, si besoin, les transports en commun.

 

Toutes ces expériences étaient en ville, as-tu changé tes pratiques en arrivant à la campagne ?

Il faut savoir qu’à l’époque, je n’avais pas mon permis de conduire. Je n’en n’avais jamais eu besoin. En arrivant dans la Drôme, j’ai repris mon vélo pour des petits trajets. Mais avec les activités des enfants, il était nécessaire d’utiliser une voiture de temps en temps. J’ai donc passé mon permis et pris mon adhésion dans une association d’autopartage.
Pour me rendre à mon travail par contre, j’ai décidé de reprendre le vélo à 100 %. Au départ, c’était plutôt simple car mon job était à 3km de chez moi.
Puis, j’ai changé de domaine et mon nouvel employeur était à une vingtaine de kilomètres.

 

Cette distance ne t’a pas démotivé ?

Pas du tout ! En fait, je trouve que c’est vraiment agréable de pédaler le matin, quand il fait encore frais. Et l’avantage, c’est que mes horaires étaient décalés donc je partais tôt et rentrais en milieu d’après-midi. J’en profitais donc souvent pour faire une petite pause en route, boire un verre puis aller chercher mes enfants à l’école. Le fait d’aller au travail à vélo me mettait dans un rythme lent, agréable.

Aujourd’hui, je suis devenu indépendant dans mon activité et c’est encore plus vrai. Je décide de mes horaires donc j’ai le temps de faire le trajet à vélo. En plus, je travaille souvent à genoux car je suis maraîcher, et c’est très agréable de se dérouiller les jambes en fin de journée.

maraicher vélotaf

 

Quel est ton équipement pour faire du vélo au quotidien ?

Au début, j’ai commencé avec un vieux VTT qui traînait dans mon garage. Il faisait le job mais depuis quelques années, j’ai un nouveau vélo tout équipé et c’est beaucoup plus confortable.

Par exemple, l’éclairage est intégré dans une roue à moyeu dynamo. C’est-à-dire qu’il suffit que je pédale pour que les phares s’allument. J’ai aussi un porte-bagages et des garde-boues quand il pleut. La prochaine étape, c’est d’acheter des sacoches car pour l’instant j’ai un sac-à-dos et ça n’est pas très agréable au quotidien.

 

Pour finir, quels conseils donnerais-tu à des gens qui hésitent à aller au travail à vélo ?

Pour moi l’important, c’est le confort thermique. Ne lésinez pas sur les vêtements chauds et de pluie. Une fois que vous avez ce matériel là, ça n’est plus un problème de prendre son vélo tous les jours car quelque soit la météo, vous serez à l’aise !

Retrouvez également d’autres conseils dans notre article dédié au vélotaf.

J

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